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ACTUALITES GUDGI
2 février 2013

PAPer'ART aux Archives départementales d'Aix du 29 janvier au 2 mars 2013

Centre aixois des Archives départementales des Bouches-du-Rhône ,25 allée de Philadelphie,13100 Aix-en-Provence . Exposition ouverte du lundi au samedi de 10h00 à 18h00. Fermé le mardi matin. Accès gratuit, Visite guidée de l’exposition tous les samedis à 15h00. 

Ici, sont mis en regard des documents d’archives et des œuvres d’artistes contemporains. Les deux se répondent, avec un élément commun : le papier.

Les archives présentées mettent en lumière (au sens propre comme au figuré) un aspect méconnu des documents : les filigranes. Ils sont révélateurs de l’histoire et de l’origine de la fabrication du papier.

Les artistes exposés  sont Isabelle Jarousse, Magali Latil, Jacques Mandelbrojt et Victoria Rabal.

En complément, une exposition didactique et pédagogique présente les techniques de fabrication des encres et des pigments de couleur au Moyen-âge. Cette présentation est réalisée par l’association  « d’Or & de Pigments ». Nous y présentons quelques documents d’archives surprenants (un document écrit à l’encre de seiche !) ou tout simplement magnifiques (un registre enluminé du XVIe siècle).

Et deux conférences sur l’histoire et la technique de fabrication du papier sont organisées. Elles sont données par deux éminents spécialistes de la question :

- 6 février, 18h30 : Jean-Louis Estève, professeur agrégé en arts appliqués. "  Savoir lire une feuille de papier "   Quels sont les signes caractéristiques que l’on peut observer sur une feuille de papier et comment les interpréter.

- 13 février, 18h30 : Anne Mailloux, chercheur au CNRS  " La fabrication et la diffusion du papier dans l’Europe médiévale " 

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Isabelle Jarousse,  France, Lyon .  Diplômée de l'École Nationale des Beaux-Arts d'Angoulême en 1989, elle expose ses travaux depuis 1991.  Elle fabrique son support à partir de la pâte à papier en pur chiffon. Papier autobiographique, papier d'écriture. Avec un pinceau de martre pure trempé dans l'encre de Chine, c'est avec une ferveur minutieuse, qu'elle nous livre un univers burlesque, sensuel et voluptueux.

Pénélope et Ophélie…

 « Sur une immense toile, elle passait les jours. La nuit, elle venait aux torches la défaire » (Homère, L’Odyssée, XXIV).

Ces mots d’Homère à propos de Pénélope attendant le retour d’Ulysse   conviennent à Isabelle Jarousse qui, inlassablement depuis vingt ans, travestit le papier en une étoffe sertie de dessins à l’encre de chine. Ronds, hachures et figures animent les creux et les plis qu’elle modèle dans l’intimité de l’atelier. Dans L’Attente au crépuscule, l’artiste, en proie aux révélations de l’inconscient, constitue le terreau de nos propres hallucinations. La nuit hante l’œuvre, peuplée d’étranges rêves. Le regard s’enfonce dans le noir profond du voile de papier.….

Damien Chantrenne . ( Extrait catalogue) Galerie Chave, Vence 2010

Aux racines du rêve :  le papier, le  pli, la  trame

Isabelle  Jarousse fabrique  son propre papier, l'œuvre  échappe de fait à la réplique. Même si le noir et le blanc évoquent l'estampe, elle relève  avant tout d'une intention unique et singulière. L'étude minutieuse de la surface de manière visuelle  et tactile, dans l'élaboration du pli, ne souffre d'aucune référence revendiquée. Le travail du plissage contient une part de hasard et il sous-tend toujours une rythmique propre  au vivant (mouvement, respiration, pulsation). La trame plus ou moins encrée et l'enchevêtrement des hachures, apportent une densité à l'œuvre qui devient parfaitement autonome. L'aspect charnel des matières ainsi composées est maintenu dans le rapport  entre la surface- conçue comme une peau- et ce que l'on pressent d'organique et de contenu - cœurs, poumons, appareils  digestifs-Entre la réalité  et le rêve, le noir et le blanc, se dessine le pli, espace trouble et contenu, jamais révélé. Dans les plis  s'immiscent les sourdes angoisses et se dissimulent parfois  des êtres et des formes qui se déroulent et s'enfouissent dans les méandres du papier. L'encre et le papier sont les éléments d'une mise en scène rythmée de la création, qui cherche à  cacher l'interstice, le morbide.

Damien Chantrenne . Extrait du texte "Le rêve organique" de Damien Chantrenne, catalogue de l'exposition " irréel de la réalité au rêve " 2008 Musée Paul-Dini, Villefranche-sur-Saône,

 

Quelques unes des oeuvres présentées

       
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 "Parfums de l'attente"   ,  "Fleurs et couronnes"    , série "Parfums de l'attente "et  "l'attente au crépuscule"

 


 

Magali  Latil  France , Toulon.   Plasticienne,   diplômée des beaux-arts de Marseille et de Toulon en 1989 et 1991 . Elle a exposé en France, aux Pays bas, en Grèce  et au Japon . Elle est présente dans les collections publiques et privées .

 Le temps dans un rapport qui relève de l’appréhension tactile d’une cohérence cachée, d’une structure immanente qu’il devient nécessaire d’habiter, de vêtir.  Le temps comme tissage. « Rechercher le squelette du temps puis l’habiller de matière ». S’insérer dans la durée, en saisir l’évidence, assurer ses exigences, sa réitération, s’y installer. Aux marges d’un silence habité, du blanc. Au seuil du vide ?  Ici tout se joue, se noue dans les bords, les limites, les lisières. Couper, découper, recouper l’espace, en prendre la mesure en captant son indiscernable compacité. Le temps, la durée, l’espace... Le papier comme surface, lieu de leur assignation, de leur surgissement. Pour la scansion de la pensée, le travail de la main. Indissociablement. « L’impression que le papier devient peau et chair ». La ligne, la strie... La lettre, les mots... Le texte ? 

« Écrire un dessin »...

Robert Bonaccorsi 

DSC_1226                   "Mes alliances"              

                    DSC_1223      "Petites formes  d'attente"

                                                                         

130129_GUDGI_al11 "Pour léger recouvrement"


 

Jacques Mandelbrojt  France, Marseille. Peintre et physicien théoricien. Depuis 1954,  Il expose  en France et à l’international. Professeur Émérite de physique  à l'Université de Provence, il a  créé en 1970 et dirigé jusqu’en 1973 le département d'Arts Plastiques de l'U.E.R. de Luminy qui sera plus tard transféré à Aix-en-Provence. Membre du comité de rédaction de la revue internationale LEONARDO (aujourd'hui,  une référence internationale pour les lecteurs intéressés par l'application des sciences et technologies contemporaines dans le domaine des arts et de la musique)  depuis 1970. Membre du MIM (Laboratoire Musique et Informatique de Marseille) depuis 1989.

 Le temps est un élément essentiel de la peinture de Jacques Mandelbrojt, le temps de l’image mentale qui est à l’origine de chaque peinture, le temps du geste qui la réalise. « La peinture c’est du temps devenu espace » affirmait le peintre O. Debré.

Une façon d’y rendre le temps particulièrement lisible consiste à réaliser  des peintures à axe de temps, des peintures longues et étroites dont le format incite le spectateur à les parcourir sans retour en arrière comme elles ont été peintes : de gauche à droite pour les peintures horizontales ou de haut en bas pour les peintures verticales.

Un dépliant, tel le leporello,  possède un axe de temps horizontal, le temps qui se déploie, qui se déplie ; temps scandé par les pliures du papier semblables aux barres de mesure  des partitions musicales.

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Victoria RABAL , Espagne , Barcelone.  Artiste et maître papetier ,  elle est diplômée des  beaux-arts de Barcelone et  diplômée en histoire de l'Art de  l'Université autonome de Barcelone en 1981 .  elle est  directeur du « Paper Mill Museum «  de Capellades (Barcelone) . Elle  a participé  à différents projets autour du papier et travaille avec des artistes tels que Miquel Barceló.  Elle a aussi réalisé des scénographies de papier pour de nombreux opéras. 

 Les deux œuvres qu’elle nous présente ici sont des ichtyogrammes ou Gyotaku  (Gyo : poisson ;  Taku : empreinte, trace) . C’est un art japonais consistant à reproduire des empreintes de poissons sur différents supports tels que du papier ou du tissu.  Il y a plusieurs  méthode : la  1° (celle utilisée ici) ,  à l'encre de chine, a pour support un papier japonais (washi) sur lequel on obtient un motif inversé. L'encre doit obligatoirement être appliquée dans le sens des écailles. Ensuite, on applique le papier sur le modèle et on le frotte à la main, toujours dans le même sens tête queue. Enfin, on décolle le papier inscrit d'une empreinte. L'artiste n'a plus qu'à peindre délicatement l'œil au pinceau 

Victoria Rabal meduse    "Méduse"   Victoria Rabal raya  "Raie"


l'exposition de l'association " d'or et de pigments"

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